jeudi 25 septembre 2014

À Toi...

Photo d'Agathe, ta petite fille...




Il est des chemins qui comptent,
Car ils sont plus que des chemins...
Celui que j'ai eu la chance de prendre avec Toi fait partie de ces chemins, alors...

J'ai mis le sentiment au cœur de ce chemin,
Et j'ai mis la douceur à l'écrit de ma main, 
Pour porter jusqu'aux cieux, corolle de Prairie,
En milliers de bourgeons qui fleuriront nos vies.

Aux pétales blancheur que je vois s'envoler,
J'ai posé pureté de ta sincérité.
Celle que tu donnas, de ton cœur, chaque jour,
Et que l'on gardera au creux de notre amour.

Quand au-delà des mots et des écrans fardés,
J'ai touché ta présence en regards partagés,
J'ai su alors la joie que m'apportait la vie,
Cette chance bénie, qu'on appelle une amie.

Lors je porte en mon âme une infinie béance,
Et je laisse les mots pour poser un silence.
Un instant qui se veut comme un Halléluiah,
Et que j'offre à ce ciel pour qu'il veille sur Toi.

Ici-bas, sur la terre, tu vis et tu vivras,
C'est la graine d'amour, qu'en nous tous, tu plantas.
C'est un morceau de Toi à jamais éternel,
Qui transforme le sel de mes larmes, en miel.

Alors j'allume flamme, hommage à Ta Lumière,
À la chaleur d'un cœur qui nous fut une terre,
À la clarté sourire que tu nous diffusas,
Et à tout ce bonheur que tu nous apportas.

À Toi Sophie...
Je T'aime.




lundi 17 février 2014

Un Droit...


Laissez-moi trépasser, oh je vous en conjure,
Ne vous acharnez pas sur moi et mes blessures.
Ne faites pas de moi ce que je ne suis plus,
Et ne m'obligez pas si je ne le veux plus.

Pitié, vous le pouvoir, qui à coup de tuyaux,
Emprisonnez mon âme en corps qui souffre trop.
Pourquoi n'ai-je le droit que de vous laisser faire,
Alors que je voudrais, enfin, qu'on me libère.

Car vous n'y croyez pas, quand là, penchés sur moi,
Vous mettez de l'ardeur en stérile combat.
Laissez-moi m'en aller, faites-moi cette offrande,
De la science donnez ce que je vous demande.

Car c'est une chimère que vous voulez m'offrir,
Pourquoi ne pouvez-vous accepter le partir...

Aujourd'hui j'ai pleuré de ce monde si sourd,
Aujourd'hui j'ai pleuré la douleur de ces jours,
Quand mon coeur malheureux doit côtoyer parfois,
Un savoir inhumain, des soins sans coeur qui bat.

Et quand j'entends ce cri ignoré et si lourd,
Je voudrai disparaître au chevet de l'amour.

En France la pratique de l'euthanasie est condamnée par le Code Pénal. Cela est vrai pour l'euthanasie active mais également pour l'euthanasie passive qui consiste à arrêter un traitement, l'alimentation ou l'hydratation artificielles ou plonger le patient dans un coma pouvant provoquer la mort.
Autant dire que la frontière avec le "droit au laisser mourir" de la loi Léonetti (Loi du 22 avril 2005) est ténu.
Cette loi ne suffit pas !
Cliquez ICI pour en savoir plus sur cette loi.

Le parlement sera saisi d'un texte sur la fin de vie avant la fin de l'année 2014.
Notre président avait déjà promis un projet au parlement pour Juin 2013. Entretemps le projet du mariage pour tous est passé par là ! 
Le rapport Sicard remis en décembre 2012 fait un constat glaçant. La médecine sourde aux attentes des patients, qui considère la mort comme un échec et l'abandonne aux soins palliatifs ! 
Malheureusement nous sommes cruellement en manque de structures de soins palliatifs ! 

Légiférer serait un moyen de mettre fin à une certaine hypocrisie car l'euthanasie, ce n'est pas donner la mort, c'est apporter un dernier soin à quelqu'un qui n'a plus d'alternative...

Les Pays-Bas, la Belgique, la Hollande, le Luxembourg ou encore la Suisse ont déjà légiféré sur l'euthanasie. Ils ont dépénalisé sous certaines conditions.
La France a encore beaucoup de chemin à faire...pour approcher la fin de vie sans tabou et avec humanité.
C'est un débat extrêmement sensible, mais ne pas en parler, fermer les yeux, rester sourds, cela est-il préférable ?
Pour l'avoir vécu, je sais...
La souffrance, l'impuissance...et le coeur qui se déchire.

Je vous propose un petit sondage en haut à gauche. Votez !

jeudi 7 février 2013

Un Pont...

Promenant en campagne un dimanche d'été,
Une rivière alors, il me fallut passer.
A quelques pas de là, un pont la surplombait,
Mais elle était à sec, je la passais à gué,
Et donc sans me mouiller, fut de l'autre côté.

J'allais continuer quand il m'interpella :
"Pourquoi donc, dit le pont, ne m'empruntas-tu pas ?"
Je répondis : "Mon cher, la rivière n'est pas là,
Je n'avais nul besoin de vous pour cette fois."
Il était attristé quand il me rétorqua :

"Suis-je donc inutile en étant relieur,
Posé entre deux bords dont je suis le passeur ?
En surplombant le vide entre eux, ou la fureur,
En surplombant le lit de toutes les humeurs,
Je suis comme une clé au trousseau du bonheur.

Mais il faut me vouloir pour pouvoir me bâtir,
Et chacun sur sa rive a un bout à construire.
Je suis base de lien, je sers à réunir.
Plus les rives sont loin, plus il faut réussir,
A garder volonté pour me faire tenir.

Certains m'appellent Amour ou Esprit d'ouverture,
Tolérance de coeur ou respect d'envergure.
Je suis pétri de mots jamais en fermeture,
Grâce à moi tu vivras de belles aventures.
Je te permets le pas, j'évite la rupture.

Et lorsque deux lointains se joignent entre mes bras,
Il  n'est point ici-bas, de plus heureux que moi."

Ainsi depuis ce jour, il n'y a pas de pont,
Que je n'emprunte pas en pensant qu'il est bon,
De choisir ce moyen de communication.
Alors je fais le voeu d'avoir toujours au coeur,
De quoi faire moitié de ce lien bâtisseur.


"Les gens se sentent seuls parce qu'ils construisent des murs plutôt que des ponts."
Kathleen Norris